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[CRITIQUE] PACI – Calais
Dans Paci, une trilogie dont voici le tome 2, Vincent Perriot raconte l’histoire de Pacifique, un homme qui, alors qu’il vient à peine de sortir de taule, est contacté par son ancien employeur pour reprendre son job de livreur de drogue…
Synopsis : Des mois ont passé. Paci et Miguy sont à Calais. Elle a un boulot qu’elle déteste, avec un patron trop collant et raciste. Elle s’est mise à boire un peu trop. Elle aime Paci, mais ses retours tardifs et ses absences la font souffrir. Il travaille dans une boîte de nuit. Enfin, c’est ce qu’il dit. En vérité, il est de retour dans le business de la drogue, sous les ordres d’Ashram, son ancien patron. Il a un but, mais il ne peut en parler à personne. Pas même à l’amour de sa vie. Trop dangereux…
Ce que j’en pense : Malgré ses bonnes résolutions, Paci semble s’être fourré dans une galère pas possible. En effet, on fait un bond dans le temps et on le retrouve en train de trimer pour son ancien Boss dans le milieu de la drogue… Reste à deviner comment il a pu en arriver là… Mise à part cette interrogation, on constate que le pire reste à venir… Fidèle au premier tome, le dessin fourmille de détails et l’ambiance créée par Isabelle Mercier apporte une vraie crédibilité tout en donnant du « peps » au récit de Vincent Perriot. Bref, une réussite.
[CRITIQUE] Mermaid Project – Episode 3
Mermaid Project est une série imaginée par Leo, Corine Jamar et Fred Simon. Cet épisode 3, dans la lignée des 2 précédents opus, continue de nous transporter dans un futur proche bouleversé par des manipulations génétiques, des changements climatiques, politiques et économiques… Qui a dit fiction ?
Synopsis : L’inspectrice Romane Pennac et El Malik, son coéquipier, poursuivent leur enquête sur les manipulations génétiques clandestines auxquelles la société Algapower se livre. Leurs expéditions dans les laboratoires New-Yorkais se terminent tragiquement après la mort du dauphin Delph qui était capable de communiquer avec eux. Leurs pistes les conduisent à Rio où travaille désormais le propre frère de Romane chez Algapower. Ils apprennent alors que les expérimentations de l’entrepise dépassent de loin l’expérimentation animale, et que leur propre famille y est impliquée bien plus qu’ils ne le pensaient…
Ce que j’en pense : Ce troisième volet de Mermaid Project continu dans sa lancé en nous proposant un grand polar d’anticipation dans une bande dessinée qui donne à réfléchir ! Le travail graphique de Fred Simon est d’une grande lisibilité, fourmille de détails et apporte une vraie crédibilité à ce futur plus que proche. Le découpage, sans « ornement », s’avère aussi fluide que la narration de Léo et Corine Jamar. Sous la trame en apparence classique de l’album se cache un travail d’orfèvre, une histoire redoutablement prenante et efficace dans un monde qui pourrait être le nôtre si les dérives que l’on connaît ne s’arrêtent pas. Mermaid Project est l’une des série les plus étonnante et passionnante du moment. Je vous recommande chaudement de vous y intéresser !
[CRITIQUE] Lune l’Envers
Lune l’envers est un one shot signé Blutch, racontant l’histoire de Lantz, auteur à succès en manque d’idées et qui se laisse envahir par le doute…
Synopsis : Lantz est dessinateur de BD,… et c’est lui qui a imaginé Le Nouveau Nouveau Testament, best-seller dont dépend l’économie entière. Mais aujourd’hui, dans le futur, là où l’histoire commence, Lantz est en panne d’inspiration et le nouvel album est au point mort. Rongé par le doute, il ne sait plus ce qu’il veut, et ses nombreuses frustrations le rendent misérable. Vie de bureau, usine, pressions en tout genre de la hiérarchie, des femmes, des responsabilités que l’on s’impose… Lantz nous renvoie à notre quotidien. Réussira-t-il à trouver une voie de sortie honorable ?
Ce que j’en pense : Lune l’envers est un album assez troublant qui parle de l’amour et de ses contrariétés, de cette aliénation qu’est le monde du travail, mais aussi du temps qui passe et de l’angoisse du vieillissement. Ici, l’auteur s’amuse avec ses personnages à travers des allers-retours temporels dans un récit qui entremêle le drame et l’humour, l’expression d’un mal être permanent et dont la fantaisie est servie à merveille par des graphismes sombres… aux couleurs fades…
[CRITIQUE] K.O. à Tel Aviv
Dans K.O. à Tel Aviv, publié aux éditions Steinkis, Asaf Hanuka nous raconte, par le biais de cet album, son quotidien de « bon citoyen juif » dans un pays constamment sur le pied de guerre.
Synopsis : Comment peut-on être israélien ? Comment est-il possible de vivre dans un pays perpétuellement en guerre, dont la légitimité est contestée, présenté au 20 heures comme l’un des endroits les plus dangereux du monde ? Cliché pour cliché, Tel Aviv s’affiche comme une métropole vibrante où coule le plaisir. Elle est gorgée de lumière et pourvue de l’une des plus brillantes scènes artistiques du monde, une Sin City qui nargue la sainte Jérusalem.
Ce que j’en pense : K.O. à Tel Aviv est un album décalée, voir même surréaliste où l’auteur, Asaf Hanuka, nous livre une image de son pays au quotidien en évoquant sa condition d’artiste, d’époux, de père ou tout simplement de citoyen israélien. Le scénario, fractionné de petites d’histoires en une planche, nous prend souvent à contre-pied dans cet univers où l’humour et la violence sont omniprésentes. Quant au dessin, chatoyant, il se situe au carrefour de toutes les icônes de notre époque dans une démonstration magistrale qui vous laissera… K.O.
[CRITIQUE] Perico
Dans Perico, dont voici le 1er des 2 tomes, Régis Hautière et Philippe Berthet nous entraînent dans le Cuba des années 50, quelques mois avant la révolution castriste où mafia, drogue et prostitution font loi…
Synopsis : Ce premier épisode de Perico s’ouvre sur le meurtre d’un Américain à la sortie d’un casino de La Havane, à Cuba. L’incident met le chef de la pègre locale, Santo Trafficante, et le président Batista sur les dents… Et le jeune Joaquin comprend rapidement que, ayant voulu aider son frère, il trempe désormais dans une bien vilaine histoire ! Reste à comprendre pourquoi cet assassinat crée tant d’agitation dans un pays où les règlements de comptes sont monnaie courante…
Ce que j’en pense : Corruption, mafia, Cuba, jolies filles et suspense… Ce 1er volet de Perico plante tout de suite le décor ! Le duo Régis Hautière (au scénario) et Philippe Berthet (au dessin) nous fait vivre une intrigue haletante sur fond de road movie, porté par des dessins très orientés année 50/60, ce qui nous offre une atmosphère noire et efficace. On attend très vite la suite et fin de ce bon petit polar qui inaugure par la même occasion une nouvelle collection de BD, dédiée aux histoires noires : Ligne noire.