UN JOUEUR... mais pas que... ;)

Gros défouloir depuis le premier épisode, Serious Sam nous revient dans un troisième opus sous-titré BFE, développé par la Croteam (déjà responsable des précédents opus) et toujours placé sous le signe du chaos absolu dont le scénario tient sur une feuille de papier cul pliée en 4 !

Scénario : Dans Serious Sam III : BFE, vous incarnez Sam Stone et devez défourailler tout ce qui bouge à l’aide d’un arsenal plus que conséquent en pleine Egypte.

Graphismes : Serious Sam III : BFE est plus beau que ses aînés mais ne sombrez pas dans l’enthousiasme excessif car Croteamne s’est tout de même pas vraiment cassé la tête ! Le jeu débute dans une sorte de paysage urbain égyptien, nous conduit ensuite dans le désert égyptien pour se terminer au milieu de la Vallée des Rois et de ses temples… égyptiens ! Vous l’avez bien compris, les environnements manquent singulièrement de variété et d’inspiration… En revanche, les nouveaux modèles des monstres (même si on aurait apprécié un peu plus de variété au niveau du bestiaire) sont convaincants, et le moteur 3D en affiche toujours autant sans broncher.

Jouabilité : Fidèle à la série, le gameplay de Serious Sam III : BFE est primaire, et son humour est au ras des pâquerettes… Mais qu’est-ce que c’est bon de retrouver « Sam Stone ». Et ce qu’il y a de bien avec le titre de Croteam, c’est qu’on sait d’avance qu’on n’aura pas à se casser la tête… Soyons clair, jouer à Serious Sam ne vous fera pas pousser des neurones, je me demande même si ça n’aurait pas tendance à faire régresser. Ici, on donne dans le old school,… voire le vintage. En gros, Sam a de gros flingues, en face il a des gros vilains pas beaux, beaucoup de gros vilains pas beaux et il leur tire dessus. Encore que je ne suis pas très juste là, pour être plus précis on trouve des ennemis de toutes tailles, des gros qui tirent fort mais bougent lentement, des petits roquets teigneux qui vous foncent dans le dos ou les inévitables fous furieux qui se jettent sur vous en hurlant HahaaaaahahahAHAH… L’action consiste donc essentiellement à éliminer les centaines d’ennemis qui peuplent un niveau pour passer au suivant, sans aucun temps mort. Une recette extrêmement basique : peu de dialogues, pas la moindre énigme et aucune trace d’une quelconque séquence d’infiltration. Ne cherchez pas de subtilités dans le gameplay de Serious Sam III : BFE, il n’y en a pas. Le jeu n’est qu’un immense défouloir.

Durée de Vie : Comptez environ 10 heures de bourrinage intense pour finir la « campagne » en solo pour une difficulté moyenne… Les modes multijoueur viennent rallonger la durée de vie et procure quelques doses de fun supplémentaires qui manquent cruellement au solo sur le long terme. On peut jouer la campagne jusqu’à 16 joueurs mais ce n’est pas le seul mode coopératif du jeu. On peut également participer à un mode horde jouable à seize. Et là, on s’éclate littéralement. L’action est certes confuse mais franchement avec cette profusion de monstres qui vous tourne autour et ces kamikazes qui vous foncent dessus de tous les côtés en hurlant HahaaaaahahahAHAH…, il y a de quoi s’amuser. Ce n’est pas tout puisque des modes compétitifs plus classiques sont aussi de la partie et procurent ce simple et efficace plaisir de s’entretuer entre joueurs consentants.

Bande Son : HahaaaaahahahAHAH…  HahaaaaahahahAHAH…  HahaaaaahahahAHAH…  HahaaaaahahahAHAH…  HahaaaaahahahAHAH… La musique orientale vous rendra complètement dingue. Les bruitages sont plutôt bons et soulignent parfaitement l’action tout en nous permettant d’identifier à l’oreille quel type d’ennemi va se pointer. Enfin, le doublage de Sam Stone est convaincant et fidèle au style et à l’ambiance du jeu. HahaaaaahahahAHAH…  HahaaaaahahahAHAH…  HahaaaaahahahAHAH…  HahaaaaahahahAHAH…  HahaaaaahahahAHAH…

Conclusion : Serious Sam 3 : BFE est un glorieux retour à l’âge d’or des jeux de tir à la première personne, où les hommes étaient des hommes, où seuls les amateurs se mettaient à couvert et où appuyer sur la détente faisait tout exploser. Alors certes, le prix de vente peut paraître un tantinet trop élevé, mais le fait est que parfois, pouvoir mettre son cerveau sur « off » pendant quelques heures vaut tout l’or du monde.